CWD

 

 

Qu’est-ce que la CWD ?

 

La CWD (Chronic Wasting Disease) en français, syndrome de dégénérescence chronique des cervidés est une ESST (Encéphalopathie subaiguë spongiforme transmissible). (Pour plus d’informations sur les ESST cliquez ici).

Elle atteint principalement le Cerf mulet (Odocoileus hemionus) et dans une bien moindre mesure le Cerf de virginie (Odocoileus virginianus) et le Wapiti (Elk) des rocheuses (Cervus elaphus nelsoni).

 

 

 

Quelle est sa localisation ?

 

Décrite dès les années soixante dans les états du Wyoming et du Colorado (USA), elle aurait tendance à s'étendre : on estime qu'elle touche environ 10 % des animaux abattus. Sur 133 animaux détectés positifs par des tests, seuls trois présentaient les signes cliniques de la maladie. La répartition géographique de l’épidémie en Amériques du nord (USA + Canada) est montrée ci-dessous.

 

 

 

Quels en sont les symptômes ?

 

Les symptômes de la CWD sont les suivants : lourde perte pondéral, manque de coordination des membres, dépression, grande production de salive, ils ont soif, urinent beaucoup et deviennent paralysés avant de mourir.

 

 

Ces symptômes peuvent être également dus à d’autres maladies. Il faut donc effectuer, après la mort du cervidé, des tests sur ses tissus nerveux, et le plus souvent il s’agit du test d’Immunohistochemistry (IHC).

 

Que sait-on sur sa transmissibilité ?

 

L’origine de la maladie n’est pas élucidée. M. Dominique Dormont a remarqué que cette maladie était « le seul exemple d'une maladie à prions d'un animal sauvage » et que cette spécificité posait « de gros problèmes en termes d'appréhension des mécanismes de transmission de cette maladie ». Néanmoins la transmission semble pouvoir s’effectuer par voie indirecte (contamination d’animaux naïfs introduits dans les enclos après vide sanitaire et désinfection), horizontale et maternelle. Les pâturages contaminés (jus de carcasse, farines contaminées) sont une source "potentielle" de recontamination, pendant au moins trois ans par certains "liquides physiologiques", tels que LCR et les eaux fœtales.

Depuis quelques années la surveillance sanitaire de la maladie se renforce aux USA et aux Canada, en particulier par recherches de lésions ou du prion sur des carcasses de cervidés présentant des signes cliniques de dégénérescence chronique, ou d’animaux tirés à la chasse, à ce jour aucun animal n’a été trouvé atteint, en dehors de la zone d’endémie connue. Aucun syndrome analogue n’a été décrit en Europe au cours des dernières années.

On sait qu’il y a un passage possible du prion du mouton à la vache, et que ce passage serait à l’origine de l’ESB (encéphalopathie spongiforme bovine) en Europe. Les américains déclarant n’avoir aucun cas d’ESB sur leur territoire, on peut se demander comment c’est possible, leur pays étant touché par la CWD. De plus la viande de cervidé étant commercialisée, et la pratique de la chasse aux cerfs étant courante, on peut également se demander s’il existe un risque sanitaire pour l’homme avec la CWD. Ces deux questions trouvent une réponse dans les recherches de l’équipe de G.J. Raymond.

 

C’est ce genre de scène qui pousse les chercheurs à savoir si la CWD peut être transmise à l’homme…

 

 

 

 

 

 

 

Haut de page               Glossaire               Nous écrire               Sommaire